jeudi 3 décembre 2015

L'échec de la France face à la sécurité du Pape François

Décrié dès les publications du programme du Pape François pour sa venue en République Centrafricaine par les hautes instances françaises, le passage du Pape François à Bangui a été sans heurt.

La France se prenant pour le gendarme de l'Afrique, a cru bon annulé le voyage du Pape en Afrique et particulièrement en Centrafrique pour raison d'insécurité et d'effectifs nécessaire à la sécurité du cortège papal. 

Ce que la France a omis est que le Centrafrique n'est pas la France et aussi que les cultures ne sont pas les mêmes. Le respect de la personne âgée et la crainte de Dieu dépassent tout entendement dans ce pays de paix il y a plus une dizaine d'année.

Ministre de La Défense française Le Drian, la DGSE... et les instances françaises ont cru bon annulé ce voyage tant attendu par le peuple centrafricain pour un ultime retour de la paix dans leur pays pour leur intérêt égoïste, commercial et colonialiste. Selon leur dire, l’armée n’est pas calme d’assurer la sécurité du souverain pontife a cause de leur nombre pléthorique et de la crise qu’ils jugent de confessionnelle.

L’armée française ne pouvait qu’assurer l’évacuation des blessés en priorité et les abords de l’aéroport en secundo. Dans quel pays du monde, la France a-t-elle réussi d’assurer une sécurité ? Dans quel pays du monde, la France a-t-elle réussi à ramener la paix ?
Dès le 27 Novembre, les contingents français ont arrêtés les patrouilles dans la ville de Bangui et alentour et espérant la dégradation de la situation sécuritaire avant et lors de la venue du Pape. Dans les faits, ce refus de patrouille des Sangaris, a permis aux contingent Minusca/FACA/Gendarmerie Nationale de réussir la sécurisation de Bangui.

La France, un pays qui vie des crises dans le monde et particulièrement dans les pays d’Afrique (et d’ancienne colonie française) a tout fait pour dissuader le convoi du souverain pontife de toucher du doigt la réalité de ce que vie le peuple centrafricain depuis plus d’une décennie.
L’itinéraire papale a démontré avec exactitude que la crise centrafricaine n’est pas une crise confessionnelle mais politique avec ceux qui tirent les ficelles à l’extérieur notamment en France et dans les grandes firmes multinationales. Raison pour laquelle, toute la France ne voulait pas de la venue du Pape.

La venue du Pape était assurée par les Militaires FACA, dont toutes les instances internationales refusent leur remise en service, la Gendarmerie (qu’on juge barbare et malformée), le Police centrafricaine (qu’on qualifie d’inefficace) et les contingents Minusca qui ne connaissent pas la géolocalisation de Bangui. Contre vents et marées, ces unités ont su bravement sécurisée la venue du Pape avec son cortège et sa garde rapprochée.

Qu’est ce quelles, les FACA, n’ont pas pour sécuriser leur pays sinon les armes mais du cote des officiers supérieurs avec leur bagage intellectuel (Ecole de guerre, Ecole d’administration, Ecole de Transmission…), les officiers subalternes formés dans les grandes écoles des officiers du monde et même notre ESFOA ont toutes les aptitudes pour rivaliser avec les officiers français qui tirent sans voir l’ennemi (documentaire sur la crise ivoirienne), les soldats toujours vaillants qui ont montré leur efficacité jusqu’à lors.

La France avait besoin des avions de combat, hélicoptère de combat et reconnaissance, drone pour sécuriser le Pape mais nos forces appuyées des contingents Minusca n’ont seulement utilisés que leur tête et les moyens dont ils disposaient.

Le Pape est reparti sans heurt comme au dam par la France avec toutes ses logistiques grâce à l’efficacité des forces centrafricaines et Minusca. Petite anecdote, en deux ans la Sangaris n’a pas désarmée et sécurisée Boy Rabe le fief des Anti Balle Aka (Anti Balaka) mais en deux jours le Capitaine Eugene Ngaikoisset (surnommee le bouchee de Paoua par le journal «Centrafrique presse ») l’a fait avec les FACA de la zone. Est-ce qu’il avait mirage et tank ?

La sécurité du Centrafrique ne peut qu’être fait par les centrafricains des forces de l’ordre et de la défense nationale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire