mercredi 16 novembre 2016

Le Centrafrique, Un Serpent à quatre pattes

Apres les récentes crises qui ont secoué le Centrafrique, le nouveau retour à l’ordre constitutionnel par un semblant d’élection démocratique, le pays tarde à se relancer. Le Centrafrique pays de multiples crises et coups d’Etat, ou la raison du plus fort est toujours la meilleure est un pays qui a oublié que les autres pays sont dans l’ère de la mondialisation et de la consommation de masse.

Le Centrafrique est devenu un pays fantôme pour ne pas dire fantoche ; un pays ou le Président de la République n’a pas d’autorité, le Ministre de la défense n’a pas de militaire (pour ne pas dire pas d’arme officiellement). Le Centrafrique est un gros serpent qui ne sait pas utiliser son puissant corps pour se déplacer au désespoir de sa population. Le Centrafrique, un serpent à quatre pattes qui sont :
  • ·     La Minusca : c’est là ou toutes les décisions politiques sont prises. Le Représentant Spécial de l’ONU est devenu Président à la place du Président. Rien ne peut se décider sans son accord et son aval même l’arrestation des membres de la société civile. La Minusca en Centrafrique supplée ou en mot dur ordonne à la présidence les directives à suivre ;
  • ·     Les Agences des Nations et les ONG Internationales : c’est la manne du peuple, ou tout est fait par distribution (kit, nourriture, cahier, bâche,…), elles prennent officiellement la place des Ministères centrafricains. Toutes les décisions des Ministères sont prises lors des réunions des experts des Agences et ONG dans les locaux des agences par des non centrafricains qui décident a la place des centrafricains.
  • ·    La communauté internationale : le sésame de la RCA, elle a tout le pouvoir jusqu’à modifier l’identifier d’une crise (guerre de religion chrétien vs musulman). C’est elle qui décide qui doit être poursuivi ou non dans le pays, qui doit être éligible ou non, qui doit être nommé ou non. Elle est le patron de la RCA, elle peut décider de déclarer le pays en « pré génocide », lui octroyer un financement avec des conditions draconiennes (le Forum de Bruxelles du 17 Nov. 16).
  • ·    Les pays de la CEMAC : la patte bandit de Centrafrique parce qu’elle lui joue souvent des tours. Les pays de la CEMAC font et défont des régimes en Centrafrique. Ils peuvent se permettre de déplacer un président (même de la transition), le gouvernement et l’Assemblée Nationale dans un autre pays pour lui imposer la démission du président et de son gouvernement tout en sachant qu’en amont ils avaient favoriser la prise de pouvoir par coup d’Etat de ce président.

Alors que le pays est un grand serpent avec des grands muscles du corps qui peut permettre son déplacement. Ses grands muscles sont abandonnés au détriment des pattes sont :
  • ·         Le gouvernement qui est capable de mener à bien le projet présidentiel de campagne et insuffler un nouveau dans le cœur de l’administration centrafricaine ;
  • ·         L’Assemblée Nationale qui est le contre-pouvoir capable de contrôler l’exécutif et faire des projets de loi qui pourraient redresser le pays ;
  • ·         La Société Civile qui est capable juguler le pouvoir, de redresser le législatif, de mettre la pression sur les forces étrangères mais qui dommage est muselée et dessoudée, la preuve est pendant que le leader est emprisonné les autres s’empressent de partir au COP 21 sous les frais de l’Etat avec l’argent des contribuables ;
  • ·         La population cette masse jeune disparate et inculque qui ne sait pas ce qu’il doit faire. Cette masse qui devait normalement être un moteur d’essor pour le pays est devenu le bras armé qui tue le pauvre centrafricain.

Le Centrafrique n’est pas encore prêt pour le changement, les projets des Nations Unies et ONG ne sont pas adaptés au besoin du centrafricain, la communauté internationale et les pays de la CEMAC ne peuvent continuer de dicter des ordres interminables dans un pays qui n’est pas le leur. Il est temps que la population prenne conscience.