lundi 14 décembre 2015

Le mariage, un probleme centrafricain

Molengue Ti Kodro se demande pourquoi il y'a moins de mariage en République Centrafricaine ces dix dernières années et comment y remédier.

- nous avons comme premier frein au mariage la famille. Pour la famille, il est impossible de se marier dans les tranches d'âge de 18-30 ans et 30-40 ans, elle voie cette décision dans ces tranches d'âge comme de l'aventure vouée à l'échec;

- le payement de la dot qui a longtemps été depuis diabolisé par les belles familles; ce qui pour autant á entraver multiple cheminement convergeant au mariage à cela s'ajoute le snobisme de certains nantis pour montrer leur puissance financière paient des dots faramineuses; conséquence, les personnes les moins nantis ne peuvent plus s'aventurer dans la dot de leur bien-aimée.

- l'individualisme (ou le choix de l'éternel célibataire) développé par le suivisme ou le mimétisme de la culture occidentale ou le sexe n'a pas plus d'importance. Tout l'objectif est de jouir de sa jeunesse, les couples se font et se défont comme le tour de la petite aiguille d'une montre ce qui veut dire qu'aujourd'hui ils sont en couple et demain chacun fait son chemin pour de nouvelles conquêtes.

- la croyance en Dieu et ses principes qui interdisent toute union après un passage devant l'officiant de Dieu. La plupart des croyances religieuses ne permettent pas le divorce alors les couples se font et se défont au grès des événements ou pour le plaisir de nouvelles expériences.

- la pauvreté qui est un frein à tout développement est aussi un frein à toute légalisation d'un couple. Nous savons toute cérémonie, toute démarche ne se font pas sans un moyen financier. Comment deux célibataires qui vivent sous le même toit n'arrive pas à bien se nourrir peuvent espérer un jour légaliser leur union devant les Hommes et/ou devant Dieu.

- la baisse de niveau de vie a contribué négativement à la baisse des demandes de mariage, dote et fiançailles. Comment une personne vivant dans une situation précaire (contrat de travail à durée déterminée, bénévolat, contrat d'apprentissage, intérimaire) peuvent penser un jour prendre la décision de fonder un foyer et le légaliser. La peur de l'inconnu les couples précaires (financièrement) a resté sur leur faim ne pouvant pas s'aventurer dans des cérémonies qui pourront épuiser leurs économies.



Propositions de solution :

- encouragement du mariage par l'Etat par des sensibilisations radiotélévisées, visuelles et des financements pour diminuer les frais de démarche administrative et de location de salle de festin.

- la sensibilisation de la belle-famille sur les demandes excessives sur la valeur (montant et bien en nature) de la de la dot pour leur amener à comprendre que la dot un geste symbolique et non une affaire lucrative (ou un fond d’investissement) pour leurs projets.

- la sensibilisation dans les églises, mosquée, lieu de culte, radio, télévision sur l'importance du mariage qui est un acte sacré qui protège le couple et plus la femme et les enfants au cas de la disparition tragique du chef de foyer. Comme la famille africaine à la vilaine habitude de s'accaparer des biens du défunt au détriment de sa famille atomique qui se retrouve sans rien.

- Création de session de préparatif de mariage ou des personnels de l'événementiel et des anciens mariés vont sensibiliser les jeunes sur les avantages et les manières d'organiser ces cérémonies (fiançailles, dot, mariage) à moindre coût.

- organiser des mariages de masse pour diminuer les coûts d'organisation du mariage. Créer un comité d'organisation de mariage qui pourrait se retrouver 4 fois l'an pour organiser une grande cérémonie de mariage préparée en amont qui regroupera plusieurs couples. Cette technique diminuera les coûts d'organisation du mariage en partant du fait que l'union fait la force.

- sensibiliser les familles á accepter le choix, et le désir des jeunes couples à légaliser leur union. Il faudrait enseigner à la famille qu'elle n'a pas un droit de veto sur l'union des jeunes (par le choix de leur gendre ou bru) pour leur choix égoïste et intérêt financier. Chaque parent veut choisir le partenaire de son choix pour sa progéniture et si celle-ci lui désobéi, il s'oppose à toute union formelle et informelle de sa progéniture;

- financement si possible par l'Etat, l'Eglise, la Mosquée, la Famille, amis et Connaissances pour permettre aux jeunes ayant des revenus faibles ou moyens d'accéder au mariage.

Je ne suis pas encore marié, ceux qui veux dire moi aussi je cherche comme tout jeune á célébrer mon union devant les Hommes et devant Dieu.


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