dimanche 13 décembre 2015

Centrafrique, les mauvais preparatifs de l'independance

Molengue Ti Kodro a fait les tours des discours et des centres de discussion, de la politique à la population lambdas. Constat très amer. 

Le centrafricain réagit comme un Homme qui a 50 ans continu de vivre sous dépendance parentale. Il ne fait rien pour s'en sortir mais accuse toujours son père d'être responsable de ses échecs.
- "Papa ne veut pas m'aider";
- "Papa ne veut pas me donner d'argent ";
- "Je n'ai pas réussi à cause de Papa alors que j'étais très intelligent" et bla bla

Alors qu'il a oublié que ce fameux Papa l'avait mis dans toutes les conditions pour réussir (maison électrifiée, repas trois fois par jour, école avec des bons professeurs, véhicule pour les déplacements) et il a tout gâté pour s'amuser, voler (les ustensiles, la télévision, les valises, ... pour vendre aux voisins), détourner les sacs de manioc destinés à la maison pour lui seul, détourné l'argent qu'on lui octroie pour s'occuper de la famille à ses profils personnels... . Avec tout cela, il continue toujours d'accuser son père des causes de son échec. 

Ce Monsieur est le centrafricain et le père est le pays colonisateur, la France. La France nous a amené l'école avec des coopérants comme formateur il a refuser d'aller mais à demander son indépendance. Elle a créé des plantations de café, manioc, maïs, etc pour son autosuffisance alimentaire; il a abandonné les champs. Elle lui a laissé des sociétés para étatique (Enerca, Socatel, Sodeca) en bon état, il a tout saboté au point que l'électricité est utilisé comme la bougie seulement le soir pour regarder. Elle lui octroie des centaines des Millions pour des réalisations dans le pays, il détourne les 75% pour son compte personnel. La France paie toujours deux derniers salaires de l'année, le fonctionnaire comptabilise les arriérés de salaire parce que le centrafricain ne veut pas donner l'argent aux centrafricains pour son luxe et ses congés en Europe. Après tout cela, il accuse la France d'être responsable de son échec.

Bozizé, ses enfants barbares, ses lieutenants au dessus de la loi n'était pas des français de souche mais centrafricain. Djotodjia, Nourredime, la Seleka n'étaient pas une rébellion française mais centrafricaine.
Ce sont pas les petits français qui tirent et braquent la population centrafricaine. Ce ne sont pas les petits français qui ont détruit et pillé les maisons des centrafricains.

Ce ne sont pas les petits français qui refusent d'octroyer les bourses aux centrafricains.

Ce sont pas les petits français qui font recaler les étudiants à l'Université de Bangui.

Ce ne sont pas les petits français et ce ne sont pas, une litanie de négation de la France. Après on accuse la France parce qu'elle est le pays colonisateur et toi que fais tu de ton indépendance. 

Le Centrafricain doit savoir dès aujourd'hui que le changement ce ne sont pas :
- les coups d'Etat
- les rébellions 
- le rejet pur et simple des dossiers de son prédécesseur 
- la formation d'une armée clanique 
- le sabotage de l'éducation par des grèves et années blanches pour décrier un régime 
- la manipulation de la jeunesse enfin de saccager le pays pour revendiquer sa place au tour du gâteau.

Molengue Ti Kodro, le centrafricain ne comprendra jamais qu'il est la cause de son malheur.

Election 2015 : Projet électoral sans Education

En lisant les projets électoraux de la majorité des candidats aux élections centrafricains, je me suis rendu compte que l’essentiel n’est pas à l’ordre du jour.

Tous les programmes sont axés en majorité sur le développement (quel développement, alors que le cas de Centrafrique n’est pas le développement mais un essor économique) et la paix (sois disant le vivre ensemble inter religieux) alors que le vrai problème de tout un pays digne du nom n’est pas cela.

Qu’est-ce qu’un bon leader peut faire avec un peuple analphabète et barbare a 98%. Même a la cour du roi petaud (On a coutume d’employer ce proverbe à l’égard de toute société, de toute maison où il n’y a point d’ordre, où l’autorité du chef est méconnue, et ou partant, tout le monde est maître), les leaders arrivent à gérer leurs éléments dans le grand désordre. Mais en Centrafrique, non seulement tout le monde est maitre mais tout le monde ne connait rien ; la preuve est qu’après 50 ans d’indépendance le plus haut niveau d’étude reste la maitrise.

Conséquences, de république en république, de constitution en constitution, d’élection en élection, de coup d’Etat en coup d’Etat rien ne pourra changer dans ce pays d’idiot. « Cherche à connaitre la connaissance et la connaissance te fera homme libre » mais en Centrafrique, la connaissance n’est pas à l’ordre du jour.

A tous les niveaux, la médiocrité a pris le dessus. A tous les niveaux, on s’oppose à l’avancement intellectuel du centrafricain. Aucun candidat n’a pris l’éducation comme son slogan de bataille. Comment espérer un Centrafrique meilleur avec un peuple qui n’a rien dans la tête. Quel changement peut se faire avec un peuple qui n’est pas à se changer.

Tout le monde veut être mais ce n’est pas cette candidature qui va garantir la paix et l’essor du Centrafrique mais un peuple préparé au changement.


« L’EDUCATION D’ABORD ET LE RESTE S’EN SUIVRA »

samedi 12 décembre 2015

Centrafrique, Un œuf au poussin d’or


Le Centrafrique est un pays de tous les paradoxes. Tout ce que le centrafricain se fait par la grâce divine comme il aime le dire. Si Dieu le veut, je vais faire cela ; si Dieu me donne la vie, je vais faire ceci ; Dieu a déjà tout décidé pour nous.

Avec Dieu, nous allons faire le referendum constitutionnel demain 13 Décembre 2015. N’est-ce pas le rôle de l’Autorité Nationale des Elections, ce vote référendaire ? Si a un pas de ce vote, les urnes ne sont pas acheminées dans les bureaux de vote, les bureaux de vote ne sont pas encore désignes, je crois que cette fois ci Dieu va nous abandonner devant notre fais.

A un jour d’un referendum constitution qui sous-entend un contrat social entre la population, l’employée et l’Etat, l’employeur, la majorité des centrafricains ne sont pas en possession des textes qui régissent cette constitution.

En Centrafrique, tout est dogmatique comme en religion. Le peuple a l’obligation de voter « OUI » pour une constitution dont il ne connait pas le contenu. Les seigneurs centrafricains demandent au centrafricain d’approuver un contrat qu’ils ont taillée pour leurs intérêts personnels et égoïstes. Pire, le centrafricain va voter « OUI » sans savoir ou va ce vote.

Vote, Vote… Le vote sera quand et où ? Même au près du but la logistique du vote n’est pas encore prête. Comme nous avons beaucoup de leader religieux, ils nous feront un miracle comme l’a fait jadis Jésus à Canaan. Cette fois ce ne sera pas du vin, mais des urnes et des cartes d’électeurs qui vont tomber comme la manne du ciel.

Avant le vote, avec toutes les tracasseries, le résultat est déjà connu d’avance. Un « OUI » d’avance puisque tout le monde ne sera pas habilité à voter. Les quelques privilégiés qui auront accès aux cartes d’électeurs et aux bureaux de vote, voteront pour garantir leurs arrières.

Le reste (Bamingui Bangoran, Nana Grebizi, Vakaga, …) n’aura pas son mot à dire lors de la signature de ce contrat social entre la population et l’Etat.


Avec Dieu, on arrivera mais avec le centrafricain c’est l’œuf qui va donner des poussins d’or. Une constitution cachée qui va ramener la paix.

lundi 7 décembre 2015

La Police, une machine à corruption.

Molengue Ti Kodro dans son projet de lutte contre la corruption est en train de passer en peigne fin toutes les institutions étatiques. Il s'est rendu compte que la Police est l'une des institutions les plus corrompues du pays. Molengue Ti Kodro ne s'est pas arrêté là. Il a poussé ses investigations pour connaître les causes et conséquences .

Causes :
  • l'avancement en grade dans cette institution est un parcours de combattant. Au bout de dix ans un bon policier ne peut que gagner un ou rarement deux galons sur celui initialement il est sorti de formation avec ;
  • le recrutement et la formation au rabais, dans les autres pays, la Police est une grande institution ou pour y accéder il faut avoir un niveau élevé d'étude alors qu'en RCA le Brevet de Collège suffit.
  • Le minimum de la deuxième langue officielle de travail (français) fait défaut á ces agents qui opèrent dans la police à cause de niveau très bas d’étude ; 
  • le salaire très maigre de la Police qui n'a pas un statut qui lui permet de se faire entendre dans la classe sociale. Pour joindre les deux bouts du mois, la Police fait le terrain en arrêtant les taxis et taxi moto pour leur soutirer les 1000 FCFA pour le marcher.

 Conséquences :
  • Les arrestations abusives des centrafricains de confession musulmane (la manne pétrolière) conséquence nous avons les Seleka dans nos murs, appuyés des mercenaires frontaliers sans identités ;
  • la vente des cartes identités nationales aux étrangers pour se faire de l’argent, conséquence on ne s'est plus qui est maintenant centrafricain ou non. Tout le monde a maintenant  avec tous les papiers centrafricains mais la majorité ne parle pas un mot du Sangö (langue nationale parlée sur tout le territoire) ;
  • La vente de la justice au plus riche, pour une poignee de 2.000 FCFA au plus, le fautif a toujours raisin devant l’officier de la Police. L’argent est roi.

Vivement sauvons notre chère Police en leur donnant ce statut que le Général OUANDET s'est battu pour le leur offrir et après contrôle et contrôle pour mettre en arrêt les brebis galeuses de l'institution.


Le retour de l'instruction civique au programme scolaire

Molengue Ti Kodro se pose cette question chaque fois sans trouver une réponse probable mais commence à avoir des lueurs de réponses.
"Pourquoi la chute de l'Etat centrafricain ?"
  • Au temps du régime du Président André Kolingba, l'instruction civique était au programme de l'éducation nationale. L'école enseignait le respect des biens de l'Etat et l'amour de la Patrie. Aux régimes de Patassé et de ses successeurs, ce programme a été supprimé conséquences : 
  • l'armée, la gendarmerie, la police qui sont normalement les garants de la République ont commencé à brader les biens de l'Etat. Il suffit de donner un véhicule á ces institutions et trois mois après ce véhicule va devenir une épave, comme excuse on te sort cela :"conduite commando" ;
  • personne ne respecte la levée des couleurs, il suffit de passer dans Bangui pour faire le triste constat, comme excuse on te sort cela :"je suis pressé". Dans ce monde, personne n'est pressée mais le respect du drapeau est gage de l'amour de la patrie. Même ceux qui se disent représentant de l'autorité de l'Etat n'échappent pas à ce constat. Le drapeau est devenu rideau de certaines habitations au vu et su de tout le monde et des forces étatiques de la loi. Sur les mats de certains chefs de quartier, on voit des haillons á la place du drapeau et cela ne gêne personne ;
  • dans les bureaux personne ne travaille mais tout le monde veut le salaire à la fin du mois en oubliant que c'est le travail qui paie. Les dossiers traînent sans intéressement (la pierre qui fait peser la feuille) des concernés et tout le monde se retrouve dans les bistrots proches de leur bureau pour se désaltérer á 10H00, comme excuse on te sort :"mon chef est sorti et qu'est-ce que je fais encore au bureau".

Le reste c'est á vous de compléter si vous aimez votre pays... 
Pour la nouvelle génération (rentrée 2015 - 2016), nous devons remettre l'instruction civique dans le programme éducationnel pour enseigner aux futurs centrafricains l'amour et le respect de la patrie, l'amour et le respect du travail pour la nation, l'amour et le respect des frères centrafricains.

jeudi 3 décembre 2015

Molengue Ti Kodro: L'improbable éléction en Centrafrique

Molengue Ti Kodro: L'improbable éléction en Centrafrique: Molengue Ti Kodro ne comprend pas pourquoi dans un pays où la libre circulation est devenue dément, on veut créer un rassemblement dans un...

L'échec de la France face à la sécurité du Pape François

Décrié dès les publications du programme du Pape François pour sa venue en République Centrafricaine par les hautes instances françaises, le passage du Pape François à Bangui a été sans heurt.

La France se prenant pour le gendarme de l'Afrique, a cru bon annulé le voyage du Pape en Afrique et particulièrement en Centrafrique pour raison d'insécurité et d'effectifs nécessaire à la sécurité du cortège papal. 

Ce que la France a omis est que le Centrafrique n'est pas la France et aussi que les cultures ne sont pas les mêmes. Le respect de la personne âgée et la crainte de Dieu dépassent tout entendement dans ce pays de paix il y a plus une dizaine d'année.

Ministre de La Défense française Le Drian, la DGSE... et les instances françaises ont cru bon annulé ce voyage tant attendu par le peuple centrafricain pour un ultime retour de la paix dans leur pays pour leur intérêt égoïste, commercial et colonialiste. Selon leur dire, l’armée n’est pas calme d’assurer la sécurité du souverain pontife a cause de leur nombre pléthorique et de la crise qu’ils jugent de confessionnelle.

L’armée française ne pouvait qu’assurer l’évacuation des blessés en priorité et les abords de l’aéroport en secundo. Dans quel pays du monde, la France a-t-elle réussi d’assurer une sécurité ? Dans quel pays du monde, la France a-t-elle réussi à ramener la paix ?
Dès le 27 Novembre, les contingents français ont arrêtés les patrouilles dans la ville de Bangui et alentour et espérant la dégradation de la situation sécuritaire avant et lors de la venue du Pape. Dans les faits, ce refus de patrouille des Sangaris, a permis aux contingent Minusca/FACA/Gendarmerie Nationale de réussir la sécurisation de Bangui.

La France, un pays qui vie des crises dans le monde et particulièrement dans les pays d’Afrique (et d’ancienne colonie française) a tout fait pour dissuader le convoi du souverain pontife de toucher du doigt la réalité de ce que vie le peuple centrafricain depuis plus d’une décennie.
L’itinéraire papale a démontré avec exactitude que la crise centrafricaine n’est pas une crise confessionnelle mais politique avec ceux qui tirent les ficelles à l’extérieur notamment en France et dans les grandes firmes multinationales. Raison pour laquelle, toute la France ne voulait pas de la venue du Pape.

La venue du Pape était assurée par les Militaires FACA, dont toutes les instances internationales refusent leur remise en service, la Gendarmerie (qu’on juge barbare et malformée), le Police centrafricaine (qu’on qualifie d’inefficace) et les contingents Minusca qui ne connaissent pas la géolocalisation de Bangui. Contre vents et marées, ces unités ont su bravement sécurisée la venue du Pape avec son cortège et sa garde rapprochée.

Qu’est ce quelles, les FACA, n’ont pas pour sécuriser leur pays sinon les armes mais du cote des officiers supérieurs avec leur bagage intellectuel (Ecole de guerre, Ecole d’administration, Ecole de Transmission…), les officiers subalternes formés dans les grandes écoles des officiers du monde et même notre ESFOA ont toutes les aptitudes pour rivaliser avec les officiers français qui tirent sans voir l’ennemi (documentaire sur la crise ivoirienne), les soldats toujours vaillants qui ont montré leur efficacité jusqu’à lors.

La France avait besoin des avions de combat, hélicoptère de combat et reconnaissance, drone pour sécuriser le Pape mais nos forces appuyées des contingents Minusca n’ont seulement utilisés que leur tête et les moyens dont ils disposaient.

Le Pape est reparti sans heurt comme au dam par la France avec toutes ses logistiques grâce à l’efficacité des forces centrafricaines et Minusca. Petite anecdote, en deux ans la Sangaris n’a pas désarmée et sécurisée Boy Rabe le fief des Anti Balle Aka (Anti Balaka) mais en deux jours le Capitaine Eugene Ngaikoisset (surnommee le bouchee de Paoua par le journal «Centrafrique presse ») l’a fait avec les FACA de la zone. Est-ce qu’il avait mirage et tank ?

La sécurité du Centrafrique ne peut qu’être fait par les centrafricains des forces de l’ordre et de la défense nationale.